Tout au long d’un road-movie classique, les deux protagonistes, MAERA fille de la constellation du chien et VEGA une mythique dragonne issue de la plus pure tradition astrologique chinoise vont s’engager dans un parcours initiatique de sorte à bousculer bien involontairement les codes établis par la destinée.
Cette comédie musicale se présente comme un conte où l’espace-temps subit la distorsion de la relativité. Ce spectacle mêlant au chant, des thèmes tour à tour fantaisistes et d’actualité s’adresse pourtant à un large public.
L’intention de l’écriture de ce conte musical est d’associer le ludique du voyage à une science chinoise plusieurs fois millénaire touchant à l’astrologie.
Certains concepts sont évoqués alors qu’ils auraient pu sembler hermétiques au profane. La mise en scène va réunir les arts de l’écriture, le chant, la danse, la peinture, et les références au 7ème art.
L’antagonisme de MAERA et de VEGA, témoins de la magnificence du monde et de son côté obscur, va déboucher sur le triomphe de l’amour.
Si d’aucun connaît bien le concept de la relativité de l’espace-temps, on est amené à s’interroger sur celui de la destinée.
Est-on à même de pouvoir défier les conventions, d’exister au-delà de ce qui est écrit, et de modifier l’histoire ? Au cœur de cette fantaisie, telles sont les problématiques abordées, et le personnage glamour de la narratrice va rythmer le récit.
MAERA petite chienne aspirant à la liberté est le petit grain de sable qui pourrait bien changer l’histoire. Cependant si dans l’épilogue, les choses vont être remises à leur place car le grain de sable n’a pas vocation à changer le monde, c’est bien la vision que l’on peut avoir de l’univers qui va se trouver modifiée, de façon joyeuse mais irrévocable. On peut donc voir au-delà du réel, car tout est déjà en lui telle une petite lueur dans les ténèbres
En effet, l’ordre n’est pas une matière inerte et se trouve en gestation dans le chaos primitif, tout comme le chaos est en germe dans l‘ordre et en cela, il n’est ni effrayant ni négatif. Ceci n’est pas sans rappeler l’articulation du yin et du yang.
Chacune de nos héroïnes va perdre quelque chose au cours de ce voyage. MAERA perdra un peu de sa candeur et VEGA perdra de sa superbe. Mais chacune sortira grandie de ces escales qui vont les entraîner toutes deux dans l’exploration de la nature profonde de leur Être et dans l’acceptation de l’autre et de la différence.
Ainsi, la pensée vagabonde, virevoltant de façon gracieuse à travers les passerelles conceptuelles confère une véritable puissance à la comédie « DOG and DRAGON » et en fait un spectacle attachant et original.